JOURNAL D'UNE FILLE EXTRAORDINAIRE

Résumé des derniers jours

Mercredi 17

Samedi après midi, Cédric et Moul sont arrivés chez moi.
Nous sommes allés boire un verre sur le Vieux Port. On a mangé un bout pour le gouter puis retour chez moi pour nous préparer à sortir.
Enfin, au début on devait sortir. Parce que quand on s'est retrouvé tous les trois sur mon canapé, on ne s'est plus levé. De vraies loques. Eux venaient de finir une semaine de plongée à l'UCPA et avaient dormi 3h. Moi j'étais fatiguée de mes vacances et de ma semaine de reprise. On a commandé des pizzas, on a regardé des DVD et on est allé voir un site internet où ils sont en photo lors de beuveries.
Tout ça accompagné de l'apéro et de Genépi pour faire descendre les pizzas.
L'alcool aidant, Cédric et moi nous sommes rapprochés l'un de l'autre sans plus de contact que celui de son bras contre mon bras, de sa jambe contre ma jambe.

Ils ont tous les deux dormi dans mon clic clac et moi dans mon lit.
Cédric m'a demandé si il pouvait dormir avec moi. J'ai refusé en plaisantant (je ne suis pas ce genre de fille, moi, monsieur !) et quand je lui ai ensuite dit de venir, c'est lui qui a refusé en me disant que c'était trop tard.
Tant pis.
De toutes façons, j'avais mes règles et j'aurais été obligée de rester sage et j'aurais été super frustrée.

Ils sont repartis dimanche vers le Jura. Et moi j'ai filé en même temps chez ma mère, absente de chez elle.

Mon frère était à la maison avec des potes à lui, dont Jonathan, avec qui je suis sortie l'an dernier.
Et bien nous sommes ressortis ensemble. Ce mec me fait triper. Nous avons dormi ensemble. Mais comme je ne pouvais toujours rien faire (j'vous jure, c'est chiant d'être une fille !), ben je suis restée sage (enfin, un peu...).

Ce mec je l'aime bien. Quand il me prend dans ses bras je me sens bien, à l'abri. Et puis il est tendre, j'adore quand il m'embrasse, j'adore sa façon de me regarder, de me toucher. Je lui ai donné mon numéro de portable. Il m'a dit qu'il m'appellerait.
Bon, on est mercredi et il ne l'a toujours pas fait. Et j'aime pas ça parce que du coup je me fais pleins de films. Mais bon, vu qu'on se revoit en Savoie ce week end, même si il ne me téléphone pas, c'est pas une catastrophe. Mais quand même, ça ne se fait pas.
Et là j'ai hâte et j'appréhende un peu d'être à vendredi soir parce que j'ai très envie de le revoir et de passer la nuit avec lui mais vu qu'il ne m'appelle pas, j'ai peur qu'il ne veuille plus qu'on se voit.

Bref, tout va bien pour moi. Et Cédric m'a envoyé des textos très gentils. Et ça c'est cool.

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Jeudi 18

Il vient de m'appeller pour me prévenir que nous ne pourrons pas nous voir ce week end.
Il a une très bonne raison mais ça n'empêche pas que là je suis dégoutée.
Je sais que ce n'est que partie remise et que nous nous reverrons plus tard mais je suis vraiment déçue.
J'avais vraiment très envie de le revoir, de passer plus de temps avec lui, de passer la nuit avec lui, encore. De me réveiller dans ses bras.

Et puis j'aimerais savoir comment envisager notre relation. Parce que je ne sais pas, je suis dans le flou. Je l'apprécie beaucoup et j'avoue que j'aimerais que ce ne soit pas une histoire d'un week end par an.

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Bon, ça y est, je me suis remise de ma déception.

Et je noierai son absence dans l'alcool...

Après tout, je vais faire la fête avec ou sans lui.

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Bon, ok, j'avoue, je ne sais pas ce qu'il m'arrive.

J'ai des papillons dans l'estomac.
C'est grave docteur ?
J'ai plus faim, j'ai même plus envie de chocolat.
Je reste à côté de mon téléphone à attendre qu'il sonne. Hier soir je me suis appellée de mon fixe pour vérifier que mon portable marchait bien.

Je crois que j'ai le coeur qui s'emballe. Attention à la chute. Mais chut...

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Cet enculé a une copine !!!

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Quelqu'un peut m'expliquer pourquoi je ne sors qu'avec des enculés ?! Des mecs qui ne veulent de moi que pour une durée déterminée et bien souvent limitée à deux ou trois jours. Ou a une soirée suivie d'un texto ou d'un coup de fil disant "je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée qu'on continue ensemble tous les deux" avec des raisons diverses : la distance, ou "je ne suis pas prêt à m'investir dans une histoire".

Il est où mon problème ?
Et surtout, pourquoi est ce qu'à chaque fois j'y crois ?
C'est marqué "conne, "aveugle" ou "pigeon" sur ma gueule ?

Je viens de passer une heure au téléphone avec Jonathan. J'espère que je lui ai niqué son forfait. Il m'a dit qu'il pensait que je savais qu'il avait une copine. Mais qu'il ne regrettait pas ce que nous avions fait tous les deux ce week end et que si c'était à refaire il le refairait sans hésiter.

En gros, il vit à Paris et la distance entre nous ne faciliterait pas une relation. Accessoirement il a une copine. Donc une histoire entre nous deux n'est pas envisageable.
Par contre, il est open pour des plans sexe avec moi.

Dis par lui c'est presque tentant.
Dis par moi, avec un peu de recul, la réponse qui me vient à l'esprit c'est "t'es qu'un gros enculé de m'avoir pris pour une conne, de m'avoir fait espérer plus en me disant que nous nous reverrions plus tard, de ne pas avoir été honnête avec moi. Et pour les plans sexe, n'y pense même pas". Ou alors "Non mais tu rêves là ?!!!".

Mais en fait il m'a fait rire. Et on se verra ce week end. Et on avisera sur place.

Mais personne ne passera ma porte ce week end.

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Putain j'encaisse facilement mais la pillule est dure à avaler et j'ai un noeud dans l'estomac.
Et je suis verte.
Je sature des mecs moisis.
Ok, c'est l'été, on s'amuse. Mais ça commence à ne plus me faire rire.
L'accumulation ça devient lourd.
Et j'aimerais bien une jolie histoire qui durerait un peu plus d'un week end.
J'aimerais pouvoir compter en jours voir en mois la durée de mes histoires. Pour l'instant, je les compte plutôt en heures.

C'est la loose. Je suis pas faite pour l'amour.

Mais alors, pour quoi est ce que je suis faite ?

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Vendredi 19

Je crois que j'ai compris mon problème grace à Géraldine. Je me précipite trop. Je ne prend pas le temps de connaitre les mecs avec lesquels je sors. Et c'est comme ça que j'apprend qu'ils ont déjà une copine... trop tard.

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Petit week end à Valloire. Je suis venue avec mon frère et sa copine, Muriel. J'ai retrouvé ma famille.

Ca fait du bien de changer d'air.

Et je suis à peu près préparée psychologiquement à revoir Jonathan.

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Samedi 20

Il pleut.

J'ai profité de ma famille.

Ce soir je sors. Je vais revoir Jonathan.
Et en prime je vais voir la tête de sa copine.
Chaude soirée en perspective.

Suspense, que va-t-il se passer ?

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Il est 5h du mat'. Fin de la soirée. Je suis démaquillée et prête à aller me coucher.

Repas sympa avec Jonathan et sa copine. Bon, ok, ils n'étaient pas là, ce qui explique pourquoi c'était sympa. Ils sont arrivés après.
On a picolé comme jamais. A la fin de l'apéro, on ne comptais déjà plus les bouteilles de champagne.
Pizza.
Re-champagne.
Get 27.
Jus de Pomme.
J'ai revu Jonathan. Mon frère était au courant des détails de la nuit passée avec lui. Je n'ai presque pas calculé Jonathan de la soirée. Il m'a prise à part et m'a dit qu'il savait que je le détestais. Je lui ai dit que je ne le détestais pas. Que j'étais seulement déçue de son comportement et qu'il me dégoutait.

J'ai vu sa copine. Au début de la soirée je la trouvais sympa. Maintenant je la trouve juste conne. Je ne culpabilise pas et je ne la plaint même pas d'avoir un mec qui la trompe. Finalement je pense qu'ils vont bien ensemble. Sauf qu'on dirait des potes et non un couple. Elle est lourde, elle se croit tout permis sous prétexte de "se faire des souvenirs" et "on n'a pas le même délire".

Effectivement, on n'a pas le même délire, retourne jouer à la maternelle, pauvre conne ! Et ton mec j'ai commencé à me le faire et je vais peut être finir juste pour te faire chier !

Soirée sympa. Bien picolé, bien rigolé. Je ferai ma langue de pute demain en rentrant chez moi en racontant les détails à Muriel.

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Dimanche 21

Retour chez moi.

Jonathan est un gros con. Je suis sûre qu'il va me téléphoner pour me voir quand il viendra dans le sud.
Ben ce jour là j'aurai piscine.

Sinon, le serveur de la boite de hier soir m'a téléphoné parce qu'il voulait me revoir.

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Lundi 22

Quand le lundi matin, au réveil, on se dit "vivement le week end que je dorme", on sait que la semaine va être longue...

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En fait, ce que je reproche le plus à Jonathan, ce n'est pas tellement de m'avoir fait miroiter une histoire.
Là où il a complètement merdé, c'est que mon frère ai appris, peu importe le moyen, ce qu'il s'était passé entre lui et moi.
J'assume ce que j'ai fait.
Mais je n'accepte pas que mon frère soit tenu informé de mon intimité. Je ne veux pas connaitre la sienne, je ne veux pas qu'il connaisse la mienne.

Si il n'y avait pas eu ça, j'aurais probablement continuer à le voir. Mais là il est grillé.

Ecrit par Morphee, le Lundi 22 Août 2005, 18:04 dans la rubrique "Jour après jour".

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